Avec Albert André, peintre post-impressionniste (1869-1954)

Après l’exposition du Pont du Gard en 2011 et ses 35 000 visiteurs, la Direction de la conservation départementale du Gard a rendu un nouvel hommage à Albert André à l’occasion du 150e anniversaire de l’artiste post-impressionniste. Des œuvres de jeunesse à l’affirmation d’un style propre, la rétrospective ont retracé la carrière artistique de ce peintre d’origine lyonnaise entre les années 1890 juste après son arrivée à Paris et les dernières œuvres réalisées 50 ans plus tard dans sa maison de Laudun (Gard). En illustrant les 20 années d’amitié partagées entre l’artiste et le grand maître impressionniste, la manifestation s’est inscrite dans le cadre de la célébration du centenaire de Pierre-Auguste Renoir.

Né à Lyon en 1869 dans une famille de soyeux, passionné par le dessin dès son plus jeune âge, Albert André part à l’âge de 20 ans étudier la peinture à Paris. Inscrit à l’Académie Jullian, il se lie d’amitié avec les peintres de sa génération tels que Bonnard, Valtat, Vuillard, Maurice Denis… Paul Durand-Ruel et Auguste Renoir le repèrent au Salon des Indépendants de 1894. C’est le début d’une longue et indéfectible amitié avec le grand maître impressionniste, dont il a laissé des textes et des portraits d’une saisissante acuité. A l’écart des courants officiels, le peintre compose d’abord des œuvres au style libre et moderne pour renouer avec le temps avec un plus grand réalisme tant dans la forme que dans la palette.

L’exposition présentait 150 toiles et dessins (dont 11 œuvres d’Auguste Renoir, ami intime du peintre) rassemblés pour la première fois, issus des collections départementales et du musée Albert André de la Ville de Bagnols-sur-Cèze. Cette sélection était complétée par des prêts exceptionnels sollicités auprès de plusieurs musées publiques partenaires (Orsay, Villefranche-sur-Saône, Montbéliard, Saint-Denis, Cagnes-sur-Mer) et de collectionneurs privés. Correspondances, photographies, objets personnels issus de l’exceptionnel fonds d’archives conservé par le Département du Gard ont permis d’entrer dans l’intimité du peintre, ami des plus grands artistes de son temps.

Cette manifestation a également été l’occasion de rendre un hommage à la générosité de sa fille adoptive Jacqueline George-Besson qui a légué cette collection inestimable au Département du Gard.

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