1917 et après : sortir de la guerre ?

Célébration du centenaire de l’armistice

Présentation

Le premier volet de l’exposition proposée de novembre 2014 à juin 2015 visait à commémorer le centenaire de l’entrée en guerre. L’occasion de mettre en lumière l’aspect humain du conflit en retraçant le parcours de différents poilus gardois lors des premières années du conflit jusqu’à l’enlisement de la bataille de Verdun en 1916. La vie à l’arrière était également dépeinte avec notamment l’implication des femmes dans l’effort de guerre et le rôle de l’école dans l’inculcation d’une culture de guerre. (Plus d'info sur cette première exposition Nos grands-parents dans la Grande Guerre - 1914 - Les moissons interrompues)

L'exposition 1917 et après : sortir de la Guerre ? présentée jusqu’en juin 2019, célébrait cette fois le centenaire de l’armistice mettant fin aux hostilités. Ce pan de notre histoire a été ainsi abordé sous différents angles soulignant tour à tour les conséquences humaines, sociales et économiques de cette fin de guerre. De l’hécatombe du Chemin des Dames de 1917 au retour des poilus, c’est tout un pays qui reste à reconstruire. Alors que les veuves et les orphelins se comptent par milliers, les associations d’anciens combattants se multiplient, apportant solidarité et soutien aux anciens poilus. Les célébrations du 11 novembre ont entretenu également une culture du souvenir en mémoire des disparus.

Au cours de votre visite vous pouviez découvrir...

+ Le témoignage de Claude Mazauric sur son père Georges Mazauric, ancien poilu blessé et élève à l’école des mutilés de Nîmes

Georges Mazauric, incorporé comme soldat fantassin de 2nde classe le 10 avril 1915 est affecté à Nîmes au 111e régiment d’infanterie. Transféré au 85e régiment d’infanterie le 27 mars 1916, il est d’abord envoyé avec son régiment dans la Marne puis à Verdun.

Blessé le 30 juillet de la même année d’une balle à la cuisse droite, il revient au front dès le 28 août et passe l’hiver 1916-1917 dans la forêt d’Argonne afin de renforcer les défenses de ses escarpements. Il est ensuite transféré avec son régiment vers le nord-ouest de la Champagne où la contre-offensive préparée par l’état-major interallié est prévue pour le printemps 1917. Elle sera marquée par la tuerie du « Chemin des Dames ».

Le 85e régiment rejoint ainsi un sous-secteur situé face au Mont Cornillet, au nord du canal de l’Aisne à la Marne et de la route de Chalons. Au petit matin du 15 avril 1917, Georges Mazauric est gravement blessé, non loin du sommet du Mont Cornillet, de deux éclats d’obus à l’épaule droite et la tête.

Evacué plusieurs heures après à l’arrière, il est opéré de l’épaule droite dans un hôpital de campagne à Aumale, entre Picardie et Normandie. Après plusieurs mois de convalescence où il ne récupère que partiellement la mobilité de son bras droit, ce qui lui interdit tout travail agricole, il rejoint l’école des mutilés de Nîmes entre octobre et novembre 1917, afin d’y recevoir une formation jusqu’à la fin de l’année 1918.

Embauché par les chemins de fer sur un emploi réservé aux mutilés de guerre, il grimpe ensuite progressivement tous les échelons administratifs pour finir inspecteur principal à la direction des Douanes de Chambéry en 1959.

+ Un film sur Marcel Mérignargues et les monuments aux morts

Marcel Mérignargues est un sculpteur français né à Nîmes en 1884. Il réalise plusieurs monuments aux morts après guerre de 1920 à 1930 dont ceux de Caveirac, St-Laurent-d’Aigouze, Bellegarde, Aimargues, Caissargues, Poulx et Alès en 1925.

Il obtient d’ailleurs la médaille d’argent aux Artistes français pour les quatre bas-reliefs du monument aux morts d’Alès.

Quelques photos de la salle de l'exposition proposée par les Archives départementales du Gard : "1917 et après : sortir de la guerre ?"