La rose des vents

La rose des vents constitue l’une des plus anciennes techniques utilisées pour naviguer.

Son principe consiste à s’orienter selon la direction du vent.

Les Phéniciens auraient été les premiers à en faire usage. Utilisée plus tard dans la Grèce antique, elle a été améliorée par les marins italiens.

Seuls les 4 vents des points cardinaux étaient utilisés au début. Les vents intermédiaires ont été rapidement ajoutés portant ainsi la rose à 8 vents :

  • Boreas (nord),
  • Kaikias (nord-est),
  • Apeliotes (est),
  • Euros (sud-est),
  • Notos (sud),
  • Lips (sud-ouest),
  • Zephuros (ouest)
  • Skiros (nord-ouest)

puis 16 et enfin 32 vents.

Le compas magnétique, répandu en Europe au XIIIe siècle, remplace progressivement l’utilisation de la rose des vents, qui reste nécessaire pour figurer les pojnts cardinaux sur une carte.
Chaque école de cartographie a développé sa propre rose. Sur les premières cartes, le nord est indiqué par un fer de lance au-dessus de la lettre T (pour le mot italien Tramontana). Ce symbole est devenu une fleur de lys à l'époque de Christophe Colomb. Au XIVe siècle, le L (pour Levante) sur le côté est de la rose est remplacé par une croix de Malte, indiquant Bethléem, lieu de naissance du Christ.

En 1630, le navigateur et cartographe Jean Guérard, de la célèbre école de cartographie de Dieppe, rédige le Traité d'hydrographie. Il détaille dans ce manuscrit le système de représentation cartographique de la rose des vents. En 1645, un autre manuscrit dieppois, le Traité de l'astrolabe, anonyme, reprend le système de Jean Guérard.