Le Pont du Gard

Le Pont du Gard a traversé près de 2.000 ans d’histoire en vivant plusieurs vies. Aqueduc, pont routier et désormais monument historique, le Pont du Gard est le monument de référence quand on évoque aujourd’hui l’époque romaine en France.

L’aqueduc a été construit au milieu du Ier siècle après J.-C. par l’administration romaine pour acheminer l’eau pure et abondante de la source de l’Eure de la région d’Uzès vers Nîmes. Comme beaucoup de cités romaines de l’Antiquité, Nîmes ne peut pas se passer de fontaines publiques, de thermes et de bains pour satisfaire les besoins de la population croissante. La construction doit parcourir plus de 50 km et serpenter dans la garrigue. Avec un dénivelé d’à peine plus de 12 m entre la source et Nîmes, de nombreux tunnels, canaux et ponts participent à la construction de l’aqueduc. Il se révèle en fait peu efficace et son usage premier est abandonné au VIe siècle. La partie la plus connue du tracé de l’aqueduc est celle qui traverse le Gardon sur la route d’Uzès à Beaucaire au niveau de la portion la plus étroite de la vallée. A cet endroit, le Pont est composé d’une triple volée d’arches de 48 m de haut et enjambe le Gardon sur 275 m de large. Cette partie de l’aqueduc devient un pont de passage à partir du Moyen Âge et ce, jusqu’en 1999.

La beauté du site et cette partie remarquable de l’aqueduc sont identifiées par de nombreux visiteurs célèbres (Rousseau, Stendhal...).

En 1840, Prosper Mérimée inscrit le Pont du Gard sur la première liste des monuments historiques et c’est en 1985 que le Pont du Gard a été inscrit sur la liste des biens du patrimoine mondial par l’UNESCO. Situé sur la commune de Vers-Pont-du-Gard, le pont-aqueduc est un patrimoine exceptionnel. Le Département du Gard en tant que propriétaire a engagé depuis 1996 une mise en valeur touristique du site. Le Pont du Gard bénéficie aujourd’hui de nombreux espaces culturels (musée, ludothèque, cinéma, centre de ressources, expositions et parcours en plein air), de grands évènements et des spectacles y ont lieu. Le site naturel est aménagé pour la baignade, la randonnée à pied et les balades à vélo.

Les Archives départementales du Gard conservent de nombreux documents sur le Pont du Gard. Le chercheur et l’historien retrouveront sa trace dans les inventaires mis en ligne sur le site.

Quelques exemples :

• Le compoix de Castillon- du-Gard (E dépôt 15/23). Une délibération consulaire de 1485 indique que la paroisse de Castillon assure la bonne conservation du pont afin de permettre un passage sans danger.
• Le chartrier de Saint-Privat (2 J 3), contient un plan aux alentours du Pont du Gard au XVIIIe siècle. Il permet de voir sa situation dans son environnement proche.
• La sous-série 8 T (Théâtre, monuments historiques et sites 1767-1979) Deux articles sont dédiés au Pont du Gard (445 et 446). On y trouve des réparations, des devis, des rapports et des adjudications pour la période révolutionnaire. Des renseignements sur l’état du Pont du Gard et sur les travaux de restauration entrepris dans la première moitié du XIXe siècle sont également détaillés. (Accéder à l'inventaire 8 T sur notre site de consultation)
• Les cartes postales numérisées (11 Fi) et en ligne sont également une ressource pour les chercheurs. (Visionner la sélection des cartes postales numérisées sur notre site de consultation)