[Prochainement] "Le temps de la guerre. 1939-1945 dans le Gard"
Du 14 octobre 2025 au 31 mai 2027.
À l’occasion des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Département du Gard s’associe aux commémorations nationales des Débarquements, de la Libération et de la Victoire.
L’exposition "Le temps de la guerre. 1939-1945 dans la Gard", présentée aux Archives départementales du Gard du 14 octobre 2025 au 31 mai 2027 explorera cette période complexe.
► En quoi la guerre bouleverse-t-elle les vies des Gardoises et des Gardois et transforme-t-elle la gouvernance du département ?

Objets, œuvres d’art, documents d’archives (écrits, figurés, oraux, animés…), publics et privés, souvent inédits et rarement présentés au public, invitent à découvrir l’histoire à hauteur des hommes et des femmes, résistants, victimes de la répression, soldats ou simples civils, pris dans la tourmente du conflit ; marqués par la souffrance, mus par l’espoir et souvent l’engagement.
De l’entrée en guerre de la France contre l'Allemagne nazie en septembre 1939 jusqu’à la débâcle de juin 1940, l’exode est massif : des millions de civils fuyant l'avancée des troupes ennemies, quittent les régions du nord et de l’est pour chercher refuge dans le sud du pays. De nombreux exilés trouvent ainsi asile dans les localités gardoises. Ces populations déplacées rejoignent ceux que l’on appelle alors "les indésirables" : des étrangers présents sur le territoire français ou cherchant à y entrer, parmi lesquels figurent des Italiens antifascistes fuyant Mussolini et ses Chemises noires, des républicains espagnols pourchassés par le régime franquiste, ainsi que des Juifs allemands et autrichiens s’échappant des persécutions nazies.
La défaite militaire française et la signature de l’armistice le 22 juin 1940 qui s’ensuit ont des conséquences immédiates pour les Français : division en deux parties du territoire (au nord, une zone occupée par les Allemands, au sud une zone placée sous l’autorité du maréchal Pétain). Le nouveau régime qui s’installe à Vichy est autoritaire, centré autour de la personne de Pétain qualifié de chef de "l’État français", et collaborationniste. Sa devise "Travail, Famille, Patrie" résume bien sa nature traditionaliste à laquelle s’ajoutent la xénophobie et l’antisémitisme.
Dans le Gard, ce régime suscite les premiers mouvements contestataires, accentués par les lois discriminatoires imposées dès 1940 par Vichy. Juifs, communistes, francs-maçons, tsiganes et résistants : tous deviennent les cibles d’une politique répressive, victimes de vagues d’arrestations, de déportations massives, pris au piège d’une administration française complice.
La vie quotidienne dans le Gard, d’abord en zone libre, est marquée par les pénuries de ravitaillement. Puis, après l’invasion allemande de la zone sud en novembre 1942, la présence des troupes nazies dans le département vient alourdir encore le climat d’oppression et la répression.
En février 1943, le Service du travail obligatoire (STO) pousse de nombreux jeunes à rejoindre les compagnies minières ou à se cacher dans les maquis gardois, venant ainsi gonfler les rangs de la Résistance qui s’organise dans la région.
Aux bombardements alliés, combats pour la Libération, ignobles exécutions sommaires d'otages et de résistants par l’Occupant (pendus de Nîmes, massacre au puits de Célas…), succède la période d’après-guerre : célébration de la Victoire, retour des déportés et de prisonniers et renouveau politique dans un contexte d’épuration judiciaire et extrajudiciaire.
Sélection de documents à découvrir dans le cadre de l'exposition "Le temps de la guerre. 1939-1945 dans le Gard" proposée du 14 octobre 2025 au 31 mai 2027.



