Curiosités & Trésors (Août 2024)
Les Archives départementales conservent de précieux fonds iconographiques. On y retrouve des photographies, des cartes et plans, des affiches, des dessins, des gravures...
Selon le Dictionnaire de terminologie archivistique.doc (francearchives.gouv.fr) :
- les documents figurés (ou iconographiques) sont des "Documents composés essentiellement d'images fixes comportant un élément de dessin, de figuration graphique ou photographique."
- les documents photographiques sont des "Documents sur support photographique, incluant les diapositives, les négatifs, les épreuves, voire les documents s'y rapportant".
- les documents cartographiques concernent "les cartes et plans, quelle que soit leur échelle".
Au fur et à mesure des classements, des inventaires sont élaborés et rendus disponibles en ligne.
Tous les mois, les Archives départementales du Gard vous proposent de découvrir des documents originaux et uniques extraits de ses fonds iconographiques. Les "Curiosités & Trésors" du mois vous sont présentés ici.
Août 2024
+ d'infos : Le patrimoine équestre du domaine d’Espeyran (Arch. dép. du Gard : 33 Fi)
C’est un lieu chargé d’histoire et emblématique de la petite Camargue que nous allons évoquer au travers d’un fonds présent aux Archives départementales du Gard. Il s’agit du domaine du château d’Espeyran, situé près du Rhône, sur la commune de Saint-Gilles et en particulier de l’ensemble des bâtiments dédiés à l’équitation.
Si le domaine d’Espeyran est aujourd’hui connu pour abriter le Centre national du microfilm et de la numérisation, Frédéric Jean Baptiste Paul Sabatier d’Espeyran, s’attacha à transformer le domaine en créant le parc paysager et fit notamment construire, vers les années 1840, de vastes bâtiments pour assouvir sa passion pour les chevaux de course.
Si parmi les candidats au document photographié le plus ancien au monde on trouve un cheval et son palefrenier – conservé à la Bibliothèque nationale de France, Félix Nadar pour sa part s’essaie très tôt à la photographie animalière, dès 1856, en portraiturant des chevaux appartenant à Frédéric Sabatier, et ce avant que la photographie hippique ne devienne véritablement un sujet d’expression ! Il est vrai que Frédéric Sabatier réorganisa et commença à moderniser le château à la hauteur de son engouement pour l’équitation : il y installa une grande écurie avec sa sellerie d’apparat, un manège et le bain des chevaux, un hippodrome et un haras de pur-sang ! Cet admirable ensemble se visite sur réservation, avec notamment une superbe collection de voitures hippomobiles et de remarquables objets de sellerie, classés au titre des monuments historiques.
Au milieu des nombreux documents du XIXe siècle, conservés dans la sous série 33 Fi, on trouve de remarquables dessins et de nombreux projets d’architectes se rapportant au domaine d’Espeyran. Sur l’un de ces plans nous retrouvons un cavalier à l’arrêt, cravache en main, et qui parait contempler le château. Sur un autre plan, le corps de bâtiment abritant les écuries est construit dans l’aile nord à proximité immédiate du corps de logis, preuve s’il en est de l’attachement porté aux chevaux par Frédéric Sabatier d’Espeyran et de la place privilégiée qui leur est consacrée sur le domaine pour l’élevage et la chasse.
E.N
Consultation de la sous-série 33 Fi
La sous-série 33 Fi est actuellement en cours de classement. Un inventaire va être réalisé et sera prochainement publié sur notre site de consultation des instruments de recherche et documents numérisés.