Curiosités & Trésors (Novembre 2024)

Les Archives départementales conservent de précieux fonds iconographiques. On y retrouve des photographies, des cartes et plans, des affiches, des dessins, des gravures... 

Selon le Dictionnaire de terminologie archivistique.doc (francearchives.gouv.fr) :

  • les documents figurés (ou iconographiques) sont des "Documents composés essentiellement d'images fixes comportant un élément de dessin, de figuration graphique ou photographique."
  • les documents photographiques sont des "Documents sur support photographique, incluant les diapositives, les négatifs, les épreuves, voire les documents s'y rapportant".
  • les documents cartographiques concernent "les cartes et plans, quelle que soit leur échelle"

Au fur et à mesure des classements, des inventaires sont élaborés et rendus disponibles en ligne.

Tous les mois, les Archives départementales du Gard vous proposent de découvrir des documents originaux et uniques extraits de ses fonds iconographiques. Les "Curiosités & Trésors" du mois vous sont présentés ici.

Novembre 2024

+ d'infos : Arrivée d’une course à l’hippodrome de Vauvert (Arch. dép. du Gard : 59 Fi 399 et 400)

Après notre escapade à Baalbek le mois dernier, retrouvons la trace de Gaston Bouzanquet au travers du fonds de photographies 59 FI, mais cette fois-ci bel et bien sur ses terres, à Vauvert.

Cette image, inédite, prise par Bouzanquet est une petite plaque de verre de 9 x 12 cm. Elle représente une course à l’hippodrome de Vauvert au tournant du XIXe siècle. Cet hippodrome aura fonctionné notamment grâce à la Société sportive de Vauvert qui deviendra plus tard la Société Sportive des Courses du Gard. 

Avec Gaston Bouzanquet qui s’y est investi fortement, le sport hippique vit de beaux jours dans un cadre résolument champêtre dominé par le château de Candiac. De nombreux notables rejoignent cette société comme Louis Prat-Noilly, l’industriel qui créa la firme NOILLY-PRAT et fit construire à Vauvert le Château de "Montcalm Noilly Prat" comportant notamment une écurie de 14 chevaux. Son frère cadet, Jean, toujours considéré d’ailleurs comme une personnalité du turf français, remporta de nombreux prix nationaux.

A une vie sociale déjà très active à cette époque, Vauvert propose ce nouveau loisir, souvent assorti de festivités, qui rassemble ici une foule nombreuse venue suivre les différents prix décernés. Même si ces installations restent rudimentaires, des gradins sont installés, tout comme des haies naturelles sur la large piste ; canotiers et ombrelles y ont bonne place et l’on remarque même un jockey au premier plan de la photographie. L’engouement est palpable. S’apprêtant à franchir la ligne d’arrivée on distingue le finish d’un trot attelé avec un driver solidement installé sur son sulky attelé au cheval. Brassard au bras sous un poteau portant une oriflamme, le juge de course se tient sur la ligne d’arrivée.

Cet hippodrome aura participé, à son échelle, à la dynamique socio-économique du territoire, contribué à la stimulation de la race chevaline et à la démocratisation de ce sport, avant que l’hippodrome de Nîmes, dans le quartier des Courbiers, ne remplace celui de Vauvert en 1909 et ce, toujours sous l'impulsion de Gaston Bouzanquet !

E.N