Pour mémoire - Parcours d’indésirables : la famille Liebknecht

Parcours d’indésirables : la famille Liebknecht

Saviez-vous que la notion "d’indésirables" pendant la Seconde Guerre mondiale ne concernait pas seulement les étrangers, mais aussi certains Français ?

Dès 1938, des décrets permettent l’internement sur simple présomption de dangerosité. Des dizaines de milliers d’hommes, femmes et enfants sont alors regroupés dans des camps aux conditions précaires.

Parmi eux, Robert et Herta Liebknecht, réfugiés allemands ayant fui le nazisme en 1933. Internés dans plusieurs camps, dont Langlade et le Mas Boulbon dans le Gard, ils connaissent la dure réalité des prestataires de la Défense nationale. Malgré ces épreuves, Robert continue de peindre, immortalisant les paysages de la Vaunage et les visages de ses compagnons d’infortune.

En 1943, menacés par l’organisation Todt et la persécution antisémite, le couple fuit avec leur fille Marianne en Suisse, échappant de justesse à la mort. Après la guerre, ils reviennent en France, mais leur naturalisation ne sera effective qu’en 1953.

Plongez dès à présent dans l’histoire des "indésirables" durant la Seconde Guerre mondiale à travers le destin de Robert et Herta Liebknecht, réfugiés allemands internés dans le Gard avant leur fuite vers la Suisse. 

À noter

Vous pouvez découvrir cette histoire bouleversante et bien d'autres dans l’exposition "Le temps de la guerre. 1939-1945 dans le Gard" (jusqu’au 31 mai 2027) et l'approfondir lors de la conférence "Herta et Robert Liebknecht" animée par Dominique Villayès-Poirré, samedi 6 décembre 2025 à 14h, aux Archives départementales du Gard.