La cave coopérative

À la fin du XIXe siècle, la viticulture a traversé une crise profonde, les vignobles sont alors détruits par un insecte nommé phylloxéra.

Des petits vignerons appauvris par la crise décident alors de se regrouper. Ils créent les premières caves coopératives viticoles à la fin des années 1880 pour s’entraider.

Les caves coopératives viticoles sont des bâtiments industriels et agricoles dans lesquels le raisin est transformé en vin. Les caves sont gérées par les adhérents de la coopérative. Au-delà des moyens techniques et de la cave elle-même, les vignerons développent alors un idéal de solidarité et d’égalité. Chacun d’entre eux, petits ou grands propriétaires, possède une voix quand il s’agit de prendre des décisions.

À la veille de la Grande Guerre, on dénombre 79 caves coopératives en France dont 27 en Languedoc-Roussillon.

La coopération vinicole connaît un essor important entre les deux guerres en passant de 82 caves à 827 dans l’entre-deux-guerres en France. La Fédération des caves coopératives du Gard est créée en 1926. Ces chiffres témoignent de l’énergie déployée par les vignerons pour produire un vin de qualité en respectant les valeurs de la coopération pour permettre un revenu décent.

En 2020 dans le Gard près de 60 caves coopératives sont encore en fonctionnement, d’autres ont aujourd’hui des vocations différentes, le bâtiment a pu être transformé en restaurant, ou en salle de spectacle par exemple.

Les caves coopératives ont bien souvent une architecture remarquable et proposent également une approche originale de l’histoire locale. Le ministère de la Culture a fait un grand travail de recensement par l’Inventaire Général du Patrimoine Culturel.

Dans le Gard, certaines caves ont reçu le label Patrimoine du XXe siècle, attribué par l’État (Ministère de la Culture). Quelques-unes ont même été inscrites au titre des monuments historiques.

Les Archives départementales du Gard conservent les dossiers de projet de construction des caves coopératives gardoises (sous série 7 M - Agriculture, eaux et forêts (1689-1952) : accéder à l'inventaire 7 M disponible en ligne sur notre site de consultation). L’instruction était faite par le service du Génie rural de la Direction générale des Eaux et Forêts du ministère de l’Agriculture. Ces dossiers comportent de nombreux documents et notamment des plans d’architecte.

Les communes concernées sont :

• Aigremont
• Bellegarde
• Bouillargues
• La Bruguière
• Codolet
• Euzet
• Lédenon
• Lussan
• Massillargues
• Montaren
• Moussac
• Ners
• Quissac
• Saint-Christol-lès-Alès
• Gailhan
• Saint-Hilaire-d'Ozilhan
• Saint-Jean-de-Serres
• Saint-Quentin-la-Poterie
• Saint-Théodorit
• Sernhac
• Thoiras
• Vallabrègues

Accès aux images à partir de l'inventaire