Curiosités & Trésors (Mars 2025)

Les Archives départementales conservent de précieux fonds iconographiques. On y retrouve des photographies, des cartes et plans, des affiches, des dessins, des gravures... 

Selon le Dictionnaire de terminologie archivistique.doc (francearchives.gouv.fr) :

  • les documents figurés (ou iconographiques) sont des "Documents composés essentiellement d'images fixes comportant un élément de dessin, de figuration graphique ou photographique."
  • les documents photographiques sont des "Documents sur support photographique, incluant les diapositives, les négatifs, les épreuves, voire les documents s'y rapportant".
  • les documents cartographiques concernent "les cartes et plans, quelle que soit leur échelle"

Au fur et à mesure des classements, des inventaires sont élaborés et rendus disponibles en ligne.

Tous les mois, les Archives départementales du Gard vous proposent de découvrir des documents originaux et uniques extraits de leurs fonds iconographiques. Les "Curiosités & Trésors" du mois vous sont présentés ici.

Mars 2025

+ d'infos : L’inauguration du Museon di Rodo en 1960 (Arch. dép. du Gard : 18 Fi)

En explorant le fonds du photographe Jean Ribière, conservé dans la sous-série 18 FI, nous mettons en avant ce mois-ci la mémorable journée du 29 mai 1960 durant laquelle se déroula, dans la commune d'Uzès, l’inauguration du Museon di Rodo et la fameuse ascension en ballon de Charles Dollfus, que nous avons abordé au mois de juillet 2024. 

Plusieurs clichés réalisés par Ribière témoignent de l’extraordinaire engouement engendré par l’inauguration officielle de ce musée "des roues" qui avait comme vocation de témoigner de l’histoire du chemin de fer et de l’automobile. Il présentait ainsi une collection de vélos, motos et voitures anciennes, dont une fameuse Bugatti modèle type 13 de 1912. Par la suite, l'établissement obtint une grande notoriété grâce à la publication de scrapbooks ferroviaires contenant des plans à l’échelle O et HO, alors très appréciés des collectionneurs, des passionnés de trains et des modélistes qui pouvaient réaliser des modèles réduits en général en carton ou en métal découpé. 

Henri Girod-Eymery, influent homme d'affaires, en fut le cofondateur et la cheville ouvrière, il était également Président directeur général de la Société d'études ferroviaires (STEDEF) dont le fonds d’archives est conservé dans la sous-série 46 J

Sur l'une des photographies, on le voit donc accompagner l'aéronaute et ancien conservateur du musée de l’Air, Charles Dollfus, tous deux installés un peu à l’étroit dans sa voiturette à deux places. Il s’agit d’une voiture française Clément De Dion-Bouton fabriquée en 1898 et équipée d’un monocylindre ; elle pouvait allègrement dépasser les 30 km/h en vitesse de pointe ! Ceci grâce à un moteur d’à peine 3 chevaux pesant une dizaine de kilos et disposé à l’avant, le réservoir à pétrole et le système de traction étant situé à l’arrière.

La roue a tourné et le musée n'aura pas eu la destinée qu'il aurait méritée eu égard à la rigueur quasi scientifique du travail engagé, de la constitution d’une bibliothèque spécialisée et des nombreuses et rares collections rassemblées qui furent par la suite dispersées.

E.N

Plus d'infos

⇒ Aller plus loin et consulter en ligne : 

► Droits réservés : pour toute réutilisation de ces vues, merci de contacter la fille de Jean Ribière à l'adresse suivante : helene.tabesping@yahoopong.fr ou par téléphone au 06-47-02-45-59.

⇒ Peut-on réutiliser des documents iconographiques ?

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