L'inventaire des microfilms de complément (1 Mi) conservés aux Archives départementales du Gard est disponible en ligne

Les microfilms de complément conservés aux Archives départementales du Gard

La sous-série 1 Mi est composée de microfilms de documents conservés hors des archives départementales du Gard. La provenance de ces documents est assez variée : 

  • Archives communales,
  • Archives départementales,
  • Archives nationales,
  • Archives familiales ou fonds privés,
  • Archives de châteaux,
  • Armorial Général,
  • Bibliothèque municipale,
  • Bibliothèque nationale (Nouvelles acquisitions latines),
  • Chartriers,
  • Autres provenances.

L’intérêt de cette sous-série réside dans la présence de microfilms de documents appartenant à des institutions privées ou à des particuliers.

"Un chartrier désigne une collection des documents autrefois appelés chartres, conservée tant par les anciennes institutions féodales et seigneuriales que par les institutions religieuses en Europe. Il s'agit désormais de collections fermées dont l'utilité n'est plus qu'historique" (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chartrier_(archives).

Vous trouverez dans cette sous-série des informations relatives au :

  • Chartrier de Bernis-Salgas (Lozère),
  • Chartrier de Cardet (Gard),
  • Chartrier de Castelnau à Castelnau-Valence (Gard),
  • Chartrier de Castries,
  • Chartrier de Chapelain à Génolhac (Gard),
  • Chartrier de Claussonne à Meynes (Gard),
  • Chartrier de Montdardier (Gard),
  • Chartrier de Nogaret à Saint-André-de-Valborgne (Gard),
  • Chartrier de Vilvic (Lozére),
  • Chartrier du Chambonnet à Ponteils-et-Brésis (Gard),
  • Chartrier du Champ à Altier (Lozère),
  • Chartrier du Fesq à Vic-le-Fesq (Gard),
  • Chartrier d'Uzès.

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Inventaire du chartrier de Calviac (1244-XIXe s.) - 1 Mi 76

Le chartrier de Calviac est la propriété de Monsieur de Latour-Dejean, à Calviac, par Lasalle.

Les archives du château de Calviac (Gard) sont contenues dans plusieurs caissettes de châtaignier, fabriquées juste pour leur usage quelques années avant la Révolution. L'un des derniers seigneurs de Calviac avait eu la riche idée de faire soigneusement classer et inventorier vers 1785 les titres utiles de sa maison. Il en résulte que depuis ceux-ci ont été bien protégés et respectés jusqu'à présent. Furent éliminés seulement les titres féodaux, ceci en application des lois de 1792 visant leur suppression par les municipalités. Leur perte irréparable se trouve cependant atténuée par les analyses de l'inventaire de 1786. Les archives de Calviac couvrent une période s'étendant depuis le XIIIe jusqu'au XIXe siècle et comportent de nombreux titres originaux et parchemins. On voit que malgré l'incendie du château de Calviac, pendant les guerres religieuses des Cévennes en 1703, elles ne furent pas détruites comme on a tenté de le faire croire. Henri Bordier le fait remarquer judicieusement dans l'article qu'il consacre à la famille Des Hours, dans "La France Protestante".

Le fonds des archives de Calviac concerne surtout l'histoire de cette petite seigneurie depuis que Raimond d'Aleyrac en fit l'hommage au prieur de Tornac en 1244 ; et également la famille Deshours de Calviac, d'origine cévenole (Dans une conférence lue à la Société littéraire et scientifique d'Ales, Gustave Charvet devait tenter de démontrer la communauté d'origine entre les maisons Deshours de Calviac et de Mandajors, avec les Orsini, d'Italie. En réalité, de nombreux actes des minutiers conservés aux Archives du Gard, montrent que Bernard Deshours, auteur des Deshours de Calviac, sortait simplement du mas de Rouveyrette, dans la paroisse de Saint-Germain-de-Calberte, et naquit au milieu du XVe siècle Les Deshours sont connus à Saint-Germain dès le XIVe siècle ; à la même époque ils sont également représentés à Saint-André-de-Lancize, Saint-Martin-de-Lansuscle, etc. Enfin, la filiation donnée en annexe de la conférence de M. Charvet comporte de nombreuses erreurs, en désaccord avec les titres mêmes de Calviac. Enfin la jonction des branches de Calviac et de Mandajors, telle qu'elle résulte de cette même étude, est absolument impossible - G. Charvet, Mémoire historique et généalogique sur la maison Des Ours ou Des Hours, Toulouse, Privat, édition, 1882, 111 pages, reproductions et tableaux généalogiques.) ; on y trouve également des documents sur le protestantisme à Lasalle ; les compoix de Colognac et de Lasalle ; les livres de raison de l'avocat Louis Bousanquet, etc. Il devait notamment être consulté par l'érudit Arthur de Cazenove, auteur d'une étude historique sur la Salindrenque (Mémoires du club cévenol. La Salindrinque, étude historique, 1901.)

Inventaire du chartrier de Rousson (1264-1821) - 1 Mi 80

Le chartrier de Rousson (Gard) se rapporte surtout à la famille d'Agulhac de Baumefort, originaire du Gévaudan depuis son établissement à Saint-Jean-de-Valériscle, à la fin du XVe siècle, puis à Rousson, en 1588, la construction du nouveau château au début du XVIIe siècle, jusqu'à la Révolution. Les vieux titres féodaux, rouleaux des reconnaissances, livres terriers et parchemins qui avaient été remis au nouvel acquéreur Charles d'Agulhac de Baumefort par le baron d'Aigremont ont disparu presque totalement, sans doute en application des lois révolutionnaires visant la destruction de tels documents.

La seigneurie de Rousson, très ancienne, avait pour siège un vieux repaire, dit le castelas, au sommet de la montagne de Rousson, détruit au milieu du XIVe siècle. Son histoire depuis le XIIe siècle est connue (Achille Bardon « Listes chronologiques pour servir à l’histoire de la ville d’Alais » - Joseph Cambon « Blanche de Lédenon, dernière baronne de Rousson », Montpellier, 1957) ; dom Vaissette signale l'existence du "castrum de Rossone" en 1116. Rousson faisait partie des fiefs cédés par le roi Louis d'Outremer à l'évêque d'Uzès et était compris dans les biens des Pelet, d’Alès, puisque en 1199 Raimond Pelet avec Bernard Pelet en faisait l'hommage. Au XIIIe siècle, les seigneurie et juridiction de Rousson se trouvent dans l'indivis ; aussi en 1294, aux nones de décembre Pierre Pelet et Bernard de Rousson transigent. Bertrand avait la moitié de Rousson et en fait hommage à Pierre Pelet. C'est cette portion qui passe en 1391 aux seigneurs d’Aigremont et que ces derniers vendent en 1588 à Charles d'Agulhac de Baumefort, tandis que l'autre partie de le co-seigneurie appartenait alors à Georges de Cambis, baron d'Alès.

Le fonds des archives de Rousson se divise en quatre parties : les documents relatifs aux seigneurs de Rousson, d’Agulhac de Baumefort et de Vedel ; les titres et papiers concernant les fiefs et domaines ; le fonds de la seigneurie d'Auzon et co-seigneurie du mandement d’Allègre, échues au début du XVIIIe siècle au baron de Rousson, comme co-légataire universel de Marie Le Chantre, dame d'Auzon ; enfin les documents divers.

Inventaire du chartrier de Lascours (XIIIe-1850) - 1 Mi 85

Le château de Lascours se situe dans la plaine du Gardon d'Anduze, à proximité de cette dernière ville et sur le territoire de la commune de Boisset-et-Gaujac.

Pour l'histoire, Lascours apparaît dans les documents depuis la fin du XIIIe siècle, d'abord fief tenu par Raimbaud de Sauve, puiné de la maison des Bermond d’Anduze. Les titulaires de la seigneurie seront ensuite, les Colias : Jean de Colias, jurisconsulte d'Anduze, probablement gendre de Raimbaud et son héritier pour les fiefs de Veyrac et de Lascours, ainsi qu'un droit de leude, à percevoir à Anduze en 1291. Raimbaud de Colias et seigneur de Lascours en 1330 et 1340, puis son fils Pierre de Colias, lequel rend hommage au comte d'Alès le 21 octobre 1370 et de nouveau en 1400, au nom de Sibinde de Cabrières, son épouse. On leur connaît quatre enfants : Hugues, dit Sapour de Colias, qui fut seigneur de Lascours et de Veyrac, et mourut avant 1425, laissant de son épouse Jacquette de Deaux, une fille Contésine. Cette dernière avait épousé avant 1425, Jean David, d'où les David de Veyrac, dit d'Anduze, éteins dans les d’Agulhac de Beaumefort, au XVIIe siècle ; Jacques, moine en 1425 ; Rixende, épouse de Gaucelin de Ginestous, des Baucels et enfin Barthélémy de Colias. Ce dernier transigeait l'année 1425 avec sa nièce Contésine pour la succession de ses parents et obtient Lascours pour sa part. Il était un outre co-seigneur de Gajans et de Saint-Cosme en Vaunage.

Après les Colias, viennent les Bagard, qui ont qualité de seigneur de Lascours et l’habitent dès 1440 jusqu'à la fin du XVe siècle. Leurs successeurs et héritier sont les Boulogne, de Calvisson : Jacques de Boulogne, fils de Gaulcem et de Saucette de Bagard paraît avoir été substitué dans leurs biens et s'intitule seigneur de Lascours en 1500. Trois générations de Boulogne se transmettent la propriété, augmentée des co-seigneuries de Saint-Martin-de-Ligojac, acquise en 1539 et de Gaujac, en 1607, jusqu'en 1626, époque du décès du dernier Boulogne.

Les La Valette de Bez, issus du mariage d'André de La Valette et de Marie de Boulogne, sont héritièrs de Lascours qu'ils doivent se transmettre de père en fils, à l'exclusion des filles, et à condition de prendre les noms et armes des Boulogne, en vertu du testament de Jean de Boulogne, fait le 10 octobre 1602, prévoyant l'extinction de sa race. Les conditions seront remplies jusqu'au décès de Joseph de La Valette de Boulogne, survenu en 1703, laissant une fille unique, et nul cousin de son nom, apte à prendre l'hérédité de Lascours. Aussi, toujours en vertu du testament de 1602, Jacob-Louis de Reynaud invoqua la substitution des terres et seigneuries de Lascours, Saint-Martin-de-Ligojac et de Gaujac en sa faveur, comme seul descendant male survivant de Jean de Boulogne. Le Parlement de Toulouse donna un arrêt favorable à sa requête le 11 août 1708, et après libéralisation des légitimes et emplois affectés sur ces terres, il peut s'y établir à l'occasion de son mariage, en 1719. Depuis cette époque les Reynaud de Boulogne de Lascours, les Champonnay et de Croye se sont succédés à Lascours.

On a trouvé peu de documents sur les fiefs et château de Lascours proprement dit. Les seigneurs devaient hommage et fidélité au baron de Vézénobres. Dans l'hommage qu'il rend au roi le 25 mars 1321, Bérenger d'Uzès, seigneur de Vézénobres dénombre en effet parmi ses arrières fiefs, suivant l'assise qui en avait été faite à Guillaume de Plassian, son auteur, la juridiction haute et basse du Mas des Courts. Un autre hommage fait en 1464 par Guillaume de Laudun, précise le Mas de Lascours, proche de Lézan. Il y aura conflit au XVIIe siècle, avec les comtes d'Alès, à propos de cette mouvance (Chartrier de Castries, liasse 44). On a une vue figurée de Lascours, représentée sur un grand parchemin daté de 1556, donnant un aperçu du château tel qu'il devait exister à l'époque, menaçant ruine au début du XIXe siècle, il a été rebâti au même emplacement par le général de Lascours. On trouve mention de Castelneau, autre demeure seigneuriale construite à une centaine de mètres du château, seulement première moitié du XVIIe siècle. Il doit s'agir de cette maison nouvellement édifiée que Jean de Boulogne, seigneur de Lascours avaient laissé à sa fille naturelle Jeanne de Boulogne et que Jean-Jacques de La Valette lui conteste. Les deux autres fiefs de Saint-Martin-de-Ligojac et de Gaujac étaient de la mouvance des comtes d'Alès ; le premier démembré de la baronnie d'Aigremont, et sur le second, les seigneurs de Lascours partageaient la seigneurie avec les barons de Tornac. L'ensemble des terres de Lascours, Saint-Martin-de-Ligojac, Gaujac et Valabiac forme le domaine actuel de Lascours, s’étendant sur 345 hectares, en 1850, au décès du général de Lascours.

Les documents conservés à Lascours, à présent classés et inventoriés, comportent une série de dossiers sur les Reynaud de Boulogne, depuis Jérémie de Reynaud, conseiller au présidial de Nîmes jusqu'au général-baron de Lascours ; des dossiers sur les Boulogne, les La Valette de Boulogne, prédécesseurs des Reynaud à Lascours, sur les Rocheblave, d'Alès et Fereyre, originaires de la Guadeloupe, leurs alliés. Les titres de propriétés concernent Gaujac et Saint-Martin-de-Ligojac, Lascours, Valabiac, actuellement commune de Boisset-et-Gaujac, la métairie de Cassepène, à Saint-Laurent-d'Aigouze, possédée par les Reynaud, de 1600 à 1752. Enfin les papiers de la famille Ediève, d'Anduze, dont hérite au XVIIIe siècle Jacob-Louis de Reynaud de Boulogne et les titres du domaine de Grandignargues, vendu vers 1750, complète le fonds du chartrier de Lascours.

Les archives du Gard ont prévu le microfilmage de l'ensemble du fond sauf les liasses 17-18, 22-34, partie de la 47, 50,58-59, 69-72.