Du cahier de doléances de ma commune

⇒ Vous trouverez l’ensemble des cahiers de doléances du Gard numérisés en ligne
⇒ Vous trouverez également une sélection de liens et de documents numérisés qui vous permettront de contextualiser dans l'ordre chronologique la rédaction des cahiers de doléances.

Sous l’Ancien Régime, la convocation des états généraux permettait au roi de consulter les trois ordres du royaume : la noblesse, le clergé et le tiers état. Cette consultation avait lieu essentiellement en période de crise majeure.
Les cahiers de doléances de 1789, conservés pour la plupart aux Archives de chaque département, sont un témoignage des préoccupations des Français à l’aube de la Révolution.
Les sénéchaussées dans le sud de la France, les bailliages au nord, sont des entités territoriales administratives, financières et juridiques. Ce sont ces entités territoriales qui sont consultées pour les états généraux de 1789 par Louis XVI.
Chaque ordre, par bailliage ou sénéchaussée, est ainsi représenté par des députés et remet au roi un cahier de doléances.
En 1789, il existe en France près de 400 sénéchaussées ou bailliage.
Le tiers état décide, très rapidement en fin d’année 1788, qu’une consultation se fera par assemblée dans les paroisses, ou par corporations pour ensuite être discutée au niveau de chaque sénéchaussée ou bailliage.
Ces consultations de premier niveau donnent lieu à des cahiers particuliers qui serviront à rédiger une synthèse au niveau de la sénéchaussée ou du bailliage. Ce cahier de doléances final sera ainsi porté par les députés du tiers état élus aux états généraux.
La sénéchaussée de Nîmes, sans avoir les limites exactes de l’actuel département du Gard, regroupe la plupart des paroisses d’alors qui sont aujourd’hui les communes du Gard, à quelques exceptions près.
Les Archives départementales du Gard conservent 286 cahiers de doléances dont celui de la sénéchaussée de Nîmes qui porte la signature de Jean-Paul Rabaut Saint-Étienne.
Député du tiers état de la sénéchaussée de Nîmes, Rabaut Saint-Étienne prête le serment du Jeu de paume en juin 1789 et participe à l’écriture de la Déclaration des droits de l’homme en août 1789.