Un pasteur sous la IIIe République, Frédéric Desmons
Une vocation pastorale
Frédéric Desmons (Brignon, 1832 – Paris, 1910) est consacré pasteur le 13 décembre 1856.
Il officie brièvement à Ners dans le canton de Vézénobres, puis il est appelé à Vals en Ardèche et s’y installe le 3 mai 1857, pour quelques mois seulement, puisqu’il est nommé à nouveau dans le Gard, à Saint-Geniès-de-Malgoirès, le 3 novembre 1857.
L’initiation à la franc-maçonnerie
Le 8 mars 1861, Desmons est initié aux rites maçonniques au sein de la loge L’Écho du Grand Orient, fondée à Nîmes en 1857.
Il devient compagnon le 5 janvier 1862 et maître le 15 janvier 1863.
Sa vie politique
Sa carrière politique commence en 1877 lorsqu’il est élu conseiller général du Gard.
Si, dans un premier temps, Desmons défend son droit à être à la fois pasteur, tribun politique et franc-maçon, il est contraint d’abandonner la fonction pastorale sous la pression de l’électorat et donne sa démission de président du consistoire de Saint-Chaptes le 4 juin 1881. En effet, les électeurs républicains, devenant de plus en plus anticléricaux, n'accepteraient plus de voter pour un pasteur.
Il est réélu député régulièrement, en 1885, 1889 et 1893. Il siège à l’extrême gauche où il milite pour défendre ses idées, parmi lesquelles la question sociale occupe une place importante.
Élu sénateur en 1894, Desmons devient vice-président du Sénat en 1902 et conserve cette fonction jusqu’en 1905. Il a été réélu sénateur en 1903 et le reste jusqu'à sa mort.