Un théoricien, François Guizot
Une carrière politique
François Guizot, né à Nîmes en 1787, collégien à Genève, puis professeur d'histoire moderne à l'université de Paris, est conseiller d'État de 1817 à 1820.
Il revient à la politique comme ministre de l’Intérieur en 1830 avant de devenir ministre de l’Instruction publique le 11 octobre 1832. Il reste à ce poste de manière quasi continue jusqu’en 1837.
Le 28 juin 1833, il fait voter une loi sur l’enseignement primaire qui vise à instaurer l’école communale : chaque commune doit financer une école de garçons et entretenir un instituteur.
De février à octobre 1840, François Guizot est ambassadeur de France à Londres. Il devient ministre des Affaires étrangères le 29 octobre 1840 dans le cabinet formé par le maréchal Soult. Il occupera cette fonction jusqu’à la Révolution de 1848.
Il sera le chef effectif du gouvernement, même s’il ne reçoit le titre de Président du Conseil qu’en septembre 1847. Il est désormais la figure la plus en vue du protestantisme français à l’extérieur comme au sein des églises réformées.
Sur le plan intérieur, Guizot tend à affermir le gouvernement représentatif par une politique de stabilité mais les journées de février 1848 le conduisent à sa chute politique. Démis de ses fonctions, il s’enfuit en Angleterre où il reste dix-huit mois.
Un militant religieux actif
De retour en France, il a essuyé un échec aux élections législatives de 1849. Il se retire alors de la scène politique mais continue d’être influent jusqu’à la fin de sa vie.
Retiré dans sa maison du Val-Richer en Normandie, Guizot doit vivre de sa plume. Il publie ses mémoires à partir de 1858 et il va jouer dans la dernière période de sa vie un rôle actif au sein de l’Église réformée, luttant pour la survie du christianisme contre la montée de l’athéisme et intervenant auprès des autorités publiques pour faire respecter la liberté de culte et d’association des protestants.
Il décède au Val-Richer en 1874.