La tour de Constance
La captivité de Marie Durand
Marie Durand est née au Bouchet de Pranles, dans l'actuelle Ardèche, en 1711.
Condamnée à cause de l’activité illicite de son frère, jeune pasteur, elle est emprisonnée dès 1730 dans la tour de Constance, aux remparts d’Aigues-Mortes. Elle y restera trente-huit ans avec une vingtaine d’autres femmes de tous âges et de toutes conditions, dans la pauvreté absolue, subissant le froid et la faim.
On lui attribue, sans certitude cependant, l’inscription « RÉSISTER » gravée sur la margelle du puits central de la tour, résumant sa forte personnalité. Refusant d’abjurer sa foi, elle a encouragé ses compagnes captives à entretenir leur croyance et à lutter contre l’oppression.
Le prince de Beauvau, gouverneur du Languedoc, révolté par les conditions de captivité de ces prisonnières au cours d’une visite de la tour, les fait libérer en 1768. La plus ancienne, Marie Robert, était restée enfermée durant quarante et un ans.
Marie Durand retourne dans son village du Bouchet, où elle mourra en 1776.