Perrier, c'est fou !

Ils vantent les qualités « hygiéniques », «aseptiques » et « thérapeutiques » de cette grande source.

Cette « limonade mousseuse » est, lit-on, « sûre pour éviter les maladies infectieuses ».
Sont cités sur l’étiquette de cette « eau de table »   le « Docteur Perrier » qui exploite le domaine, le « Professeur Béchamp », célèbre médecin chimiste et pharmacien, contemporain de Louis Pasteur.et un certain M. Thomas, directeur du laboratoire municipal de Nîmes. Tous ces personnages sont garants, en quelque sorte de la qualité médicinale de ce produit.

Cette eau de source qui jaillit énergiquement avec un dégagement de dioxyde de carbone du lieu-dit « les  Bouillens » a en effet la réputation et de guérir les maladies de peau et de soulager les douleurs rhumatismales.

La légende veut, qu’Hannibal après avoir traversé l’Espagne avec son armée dans le but de de conquérir Rome, ait décidé de faire une halte à cet endroit. Il le trouva idéal pour son armée qui pouvait se désaltérer à l’eau d’une source gazeuse que les soldats auraient trouvé particulièrement rafraîchissante. Un bassin romain, découvert en 1830 lors de travaux, témoigne de l’intérêt porté depuis l’Antiquité a cette source, dans un environnement pauvre en eau.

Lorsque le docteur Louis Eugène Perrier s’intéresse à cette source, il est déjà directeur des établissements thermaux d’Euzet-Les-Bains.

Il connaît les propriétés de l’eau, et trouve les financements pour la création d’une station thermale et d’une station d’embouteillage. En 1898 il achète la source, et l’établissement thermal devient la société des eaux minérales, boissons, produits hygiéniques de Vergèze. 

L’apparition d'une étiquette sur les bouteilles d’eau singularise alors la marque, qui devient marque déposée, et qui doit, alors, lutter contre la contrefaçon.

Cette eau recevra de nombreuses récompenses rappelées sur ces documents comme les médailles d’or et diplômes d’honneur à Paris, Gand et Marseille.