La création des départements

À la veille de la Révolution française, la population critique la complexité administrative du royaume avec des juridictions fiscales, judiciaires, administratives, religieuses, différentes et superposées.

Dans les cahiers de doléances du printemps 1789, le peuple réclame alors la création d’un échelon de proximité.

La priorité d’un nouveau découpage territorial et administratif s’impose alors à la jeune Assemblée Nationale. « Tous les habitants, même les plus éloignés, peuvent rejoindre le chef-lieu en une journée de voyage » : c’est le principe simple que les députés se fixent lorsqu’ils créent à la Révolution française, les 83 départements, de tailles à peu près homogènes.

La loi du 26 février 1790 entérine ainsi la création des Départements, constitués à partir des circonscriptions d’Ancien Régime. Ils sont divisés en districts, fractionnés en cantons.

La délimitation du Département du Gard se fera à partir des anciens diocèses civils de Nîmes, Alès et Uzès. Le département était alors divisé en 8 districts : Alès, Beaucaire, Nîmes, Pont-Saint-Esprit, Saint-Hippolyte, Sommières, Uzès et Le Vigan. Ces 8 circonscriptions qui furent supprimées lors de la réforme administrative du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) divisent à cette époque de manière  équilibrée le territoire du Département du Gard tout en correspondant chacune à des régions ou pays encore bien identifiés encore aujourd’hui.

Le procès-verbal de la première session de l’Assemblée administrative du Département du Gard du 3 novembre 1790 est conservé aux Archives départementales en série L 41.

Création des Bureaux lors de la première session de l’assemblée administrative du Département du Gard (3 novembre 1790)

« Quêtes pour soulager les pauvres de la ville de Nîsmes », «Rentrées dans les différentes écoles publiques », « Que la nourriture et la conservation des enfants exposés (abandonnés) soient exécutées avec le soin et l’exactitude que mérite un objet si intéressant », « Répartition entre les 8 districts des 35000 livres allouées à chaque Département et destinés au secours et à l’indigence  pour  diminuer  la  mendicité »  «Que  les  premiers  soins de son  administration paternelle soient dirigés vers les pauvres », « Réparations des ponts » ou «  Indemnités dues à raison des inondations » : à travers les premières décisions et travaux des 5 bureaux créés, les séances démontrent déjà l’utilité du Département auprès des citoyens et son rôle de garant des solidarités humaines territoriales.