Louis Pasteur (1822-1895)

En pleine crise sanitaire, l’Institut Pasteur à Paris est largement mobilisé dans la course au vaccin pour venir à bout de l’épidémie.

C’est l’occasion de rappeler que cet institut de recherche a été fondé par Louis Pasteur, éminent scientifique, en 1888. Pasteur s’est par ailleurs rendu plusieurs fois dans le Gard entre 1865 et 1869 pour éradiquer la maladie du ver à soie. Retour sur la vie d’un chercheur d’exception.

Né en 1822 à Dole dans le Jura, Louis Pasteur, fils d’un modeste tanneur, effectue une brillante scolarité ce qui pousse son père à lui faire suivre des études supérieures. Doué pour la chimie, il intègre l’École normale supérieure puis devient docteur ès sciences à seulement 24 ans.
Apprécié par le savant Jean-Baptiste Biot, auquel il présente une étude sur les propriétés de certains acides, il obtient la suppléance de la chaire de chimie à l’école de pharmacie de Strasbourg.

Le jeune Pasteur ne tarde pas à faire parler de lui dans la communauté scientifique en démontrant que les microbes sont engendrés par d’autres microbes de la même espèce. Appelé par les sériciculteurs des Cévennes, il parvient à venir à bout de la pébrine, maladie des vers à soie. Il vient en effet à cinq reprises dans le Gard entre 1865 et 1869 pour étudier le ver à soie durant la période séricicole. Il finit par trouver une méthode permettant d’éradiquer la maladie et publie en 1870 un ouvrage Études sur la maladie des vers à soie. La solution consiste à se débarrasser du parasite qui contamine les vers en pratiquant la méthode du « grainage ».

Il met également au point le procédé qui porte son nom, la pasteurisation, libérant le vin et la bière de leurs germes en les chauffant.

Reconnu éminent scientifique, il est élu membre de l’Académie des sciences en 1862 à l’âge de 39 ans. Pour mener à bien ses expériences, Pasteur fonde à l’École normale supérieure un grand laboratoire scientifique en 1867. Après plusieurs années de recherches acharnées pour lutter contre la rage, il finit par trouver un vaccin pour enrayer la maladie en 1885.

Pasteur souhaite fonder à Paris un institut de recherches scientifiques. Né d’une souscription internationale pour permettre au chercheur d’étendre la vaccination contre la rage, de développer l’étude des maladies infectieuses et de transmettre les connaissances, le bâtiment appelé Institut Pasteur est inauguré en sa présence le 14 novembre 1888. Épuisé et rongé par la maladie, il se retire à Marnes-la-Coquette où l’Institut Pasteur a une annexe et s’éteint le 28 septembre 1895. Il repose aujourd’hui dans la crypte de l’Institut Pasteur, haut lieu de la recherche scientifique en biochimie.